Entretien avec la nouvelle présidente-directrice générale de l'AFMC

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Nous sommes heureux d'accueillir la Dre Constance LeBlanc, nouvelle présidente-directrice générale de l'AFMC. Elle aura pour mandat de poursuivre la mission de l'AFMC qui consiste à faire progresser l'éducation médicale, la recherche et la responsabilité sociale au Canada.

Originaire du Nouveau-Brunswick, Connie a fait ses études de premier cycle à l'Université de Moncton et ses études de médecine à l'Université Laval à Québec. Elle pratique la médecine d'urgence en soins tertiaires en Nouvelle-Écosse depuis plus de trente ans. Étudiante passionnée, Connie, est titulaire d'une maîtrise ès arts en éducation médicale, d'une maîtrise exécutive en administration des affaires et en technologie, et a récemment obtenu le titre de spécialiste en inclusion agréée Canada (SIACMC). La docteure LeBlanc a exercé un rôle décanal pendant deux mandats en tant que doyenne associée pour le développement professionnel continu à l'Université Dalhousie à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Ses travaux portent sur l'équité, la diversité, l'inclusion et l'accessibilité (EDIA) ainsi que sur l'enseignement médical, et elle possède une solide expérience universitaire dans ces domaines. Connie est enthousiaste à l'idée de collaborer avec le comité des doyens et de s'attaquer à d’importants enjeux concernant les Canadiens dans le domaine de la médecine universitaire.

Découvrez l'entretien avec Connie, qui évoque ses perspectives et ses projets en tant que nouvelle présidente-directrice générale de l'AFMC.

1.Qu'est-ce qui vous a donné envie de participer aux travaux de l'AFMC?

L’AFMC agit comme porte-parole de la médecine universitaire au pays. Je suis donc enthousiaste à l’idée d’être à la tête de cette organisation dynamique d'éducateurs, de chercheurs et de cliniciens et d’appuyer nos programmes afin d'explorer de nouveaux espaces, y compris celui de la responsabilité sociale. Notre rôle dans le soutien en matière d'EDIA, l'amélioration de la culture de la médecine universitaire, la mise en œuvre des recommandations de la commission Vérité et Réconciliation et d'autres aspects importants de la médecine au Canada aujourd'hui constituent un grand défi et fournissent l'occasion d'apporter des changements.

2. Quels sont selon vous les plus grands défis de l’AFMC en sa qualité de porte-parole de la médecine universitaire au Canada?

Les soins de santé sont financés par les provinces, mais les doyens des facultés de médecine sont répartis géographiquement et ont des besoins différents. Répondre aux besoins de tous est donc impossible. J'espère apporter des changements dans des domaines d'envergure nationale et offrir mon soutien également sur le plan des besoins régionaux. Le soutien à la recherche en sciences médicales est un domaine qui nécessite une attention particulière.

3. La diversité, l'équité et l'inclusion (EDI) sont des principes importants pour les facultés de médecine au Canada. Comment entendez-vous promouvoir ces valeurs dans le cadre des initiatives de l'AFMC?

Il s'agit de valeurs fondamentales pour les Canadiens. Considérer la race comme une construction sociale dans toutes les activités que nous menons, intégrer des soins tenant compte des traumatismes et apporter les meilleurs soins possibles à toutes les communautés fait partie de notre travail quotidien en médecine. Nous perdons en qualité lorsque nous ne parvenons pas à placer nos patients au centre de nos processus de soins. L'inclusion stratégique de la responsabilité sociale en tant que pilier, au même titre que l'éducation et la recherche, témoigne de son importance pour les Canadiens.

4. Travailler à l'amélioration du bien-être dans les facultés de médecine est l'une des priorités de l'AFMC. À votre avis, que faut-il faire pour améliorer la culture de la médecine universitaire au Canada?

Il est important d'offrir une formation sûre qui permette à chacun d'être à sa place, plutôt que de devoir s'intégrer, et de travailler sans subir d'intimidation ni de harcèlement, pour que les médecins soient en mesure de prodiguer des soins avec compassion et empathie. Veiller à ce que nos stagiaires soient respectés, soutenus et reçoivent les commentaires et le soutien dont ils ont besoin pour exceller sur le plan universitaire et personnel est essentiel pour le développement de leur identité professionnelle.

5. Quels dossiers de l'AFMC suscitent votre enthousiasme?

Aucun dossier ne me laisse indifférente. Certains seront plus difficiles à gérer, mais peut-être aussi plus gratifiants, tandis que d'autres traitent de sujets qui me sont chers comme l'EDIA. Chacun d'eux apporte sa pierre à l'édifice!

6. Quel héritage souhaiteriez-vous laisser à la fin de votre mandat de présidente-directrice générale?

En tant qu'organisation nationale des doyens des facultés de médecine, l'idéal serait selon moi de disposer de programmes dans des domaines importants de l'éducation, de la recherche et de la responsabilité sociale, qui soient fondés sur des données probantes, pratiques et adaptables à différentes situations, permettant ainsi à chaque région d'utiliser ce qui lui convient. La duplication du contenu des programmes est inefficace, mais aucun programme ne peut répondre à tous les besoins au niveau national. Je serais également très enthousiaste à l'idée de laisser les étudiants diplômés et les chercheurs bénéficier d'un meilleur soutien dans notre système, une question complexe mais importante.