Depuis 2010, la population canadienne a augmenté de 12 % alors que les admissions dans les facultés de médecine canadiennes n'ont augmenté que de 6 % au cours de la même période. Statistique Canada a signalé en 2019 qu'environ 4,6 millions de Canadiens n'avaient pas régulièrement accès à un fournisseur de soins primaires. Les 17 facultés de médecine du pays sont prêtes à accroître leur capacité d’accueil d’étudiants en médecine et de résidents, à condition de bénéficier d’un financement des gouvernements provinciaux. Bien que certaines provinces aient commencé à augmenter les admissions dans les facultés de médecine et les postes de résidence, une approche nationale et coordonnée est nécessaire.
Outre le fait que les admissions n'augmentent pas au même rythme que la population canadienne, certains étudiants en médecine canadiens ne réussissent pas à obtenir un poste de résidence au terme de leurs études. Un ou une titulaire d'un diplôme de médecine ne peut pratiquer au Canada avant d'avoir effectué sa résidence. Lorsque les diplômés des facultés de médecine n’obtiennent pas de poste de résidence l’année où ils diplôment, cela retarde leur entrée en pratique et la prestation de soins aux Canadiens. Dans plusieurs provinces, il est nécessaire d'ajouter des postes de résidence en médecine familiale, surtout dans les communautés rurales et mal desservies, afin d'augmenter le nombre de fournisseurs de soins primaires auxquels ont accès les Canadiens. Le financement de postes supplémentaires en médecine familiale en 2023 permettrait à un plus grand nombre de médecins de pratiquer d'ici 2025.
L'AFMC demande au gouvernement du Canada de collaborer avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour augmenter les admissions dans les facultés de médecine afin de suivre la croissance de la population et de garantir un nombre approprié de postes de résidence dans le réseau. Cela permettrait de contribuer à l'amélioration d'une stratégie à long terme garantissant que les Canadiens reçoivent les soins de santé dont ils ont désespérément besoin.